Récits et péripéties de Lamenoir.

Prologue: Nelaroim


Les premières images qui resteraient gravées à jamais dans la mémoire de Nelaroim étaient celles de la maison de son père en bordure de la Lande de Sidimote, près de la Route Rocheuse. Le climat était doux et humide aux abords de la Baie de Cania, bien que la contrée soit très peu peuplée. C’était le Bois d’Oliviolet qui avait attiré le père de Nelaroim jusqu’ici, après la mort de sa femme.

La solitude était telle que l’on entendait l’insouciant bûcheron couper les arbres qui se trouvaient pourtant a des lieux de la maison du petit Nelaroim. Quand il eut atteint l’âge de 10 ans, son père céda aux caprices de son enfants et l’emmena pour la première fois dans les bois. Cette forêt était réputée malveillantes et d’étranges petites créatures sournoises y vivaient. Le garçon apprit très tôt à les repérer, et même à les chasser à l’aide de petits pièges qu’ils confectionnait avec grand plaisir.

A 12 ans, Nelaroim réussit à capturer un Scorbute avec la seule force de ses bras, d’une pelle et d’un piège astucieusement conçu. Si Nelaroim était fier de lui, son père l’était beaucoup moins quand il vit le garçon . A l’air choqué et fâché de son père, Nelaroim sut qu’il ne pourrait échapper à un sermon.
- Tu as perdu l’esprit ?? Ne t’ai-je pas dit de ne pas t’approcher de ces bestioles, lui cria son père. Leur queue est empoisonnée, 3 gouttes suffiraient à te tuer sur le champ !
D’un geste il s’empara du cadavre et l’emmena dans la fosse à feu derrière la maison. Mais sans le savoir, le père de Nelaroim avait fourni à ce dernier un nouveau sujet d’expérimentation. Et après 1 long mois à attendre, il captura un nouveau Scorbute. En utilisant le couteau qu’il avait eu pour ses 10 ans, il perça avec moult précautions la queue de l’animal et récupéra le liquide noirâtre qui coulait. Le poison en sa possession, Nelaroim l’utilisa pour augmenter son « tableau de chasse », réussissant même à tuer un Ouginak qui traînait par là à l’aide d’un appât empoisonné.


Cependant ce qui pendait au nez de Nelaroim arriva, mais pas comme on aurait pu le croire. L’apprenti empoisonneur voulut tester le venin avec l’arc et les flèches de son père. Après avoir soigneusement enduit les flèche du Venin de Scorbute, il partit dans la forêt. Hélas une fois rentré chez lui, il déposa les flèches à leur place habituelle sans nettoyer le poison qui était dessus. Quand son père partit à la chasse, le lendemain matin, il ne revint pas le soir comme il le faisait chaque fois. Nelaroim fut alors prit d’un terrible doute, et courut dans la forêt en appelant son père de toute ses forces.

Il arriva à ce qui semblait être un bivouac : un reste d’animal était situé à coté d’un feu mort depuis tout au plus une dizaine d’heures. Nelaroim aperçut une des flèches de son père à coté du cadavre. Ce qu’il vit alors, manqua de le faire s’évanouir : un homme était allongé contre un arbre, la figure noire, le ventre déchiqueté par les charognards, et les jambes recroquevillées sur lui-même dans une posture grotesque : Nelaroim avait retrouvé son père.

Chapitre 1:

Seul. Meurtrier. les yeux de Nelaroim était rougis par les larmes, son corps, allongé contre celui de son père était replié sur lui-même. Un profond sentiment de solitude s'était emparé de lui. Puis le soleil se coucha, sur la Forêt de Sidimote annonçant le réveil de 1000 et une créatures malfaisantes. Nelaroim erra sans but durant des heures pleurant et hurlant sa douleur. Les journées s'écoulèrent lentement, et le jeune garçon marcha en direction de l'est, c'était là-bas que se trouvaient les verts pâturages que son père lui avait tant décrit, là-bas que se trouvaient les fabuleuses Places Marchandes d'Amakna et aussi là-bas que le Roi Allister et sa milice offrait la sécurité à quiconque la réclamait. Nelaroim traversa le monde, passant aux abords des Montages de Cania, à l'Orée de la mystérieuse Forêts des Abraknyde et dans l'étrange Prairie des Blops, pour finalement atteindre le Village d'Amakna.

La première chose qui choqua Nelaroim, c'était la populace: elle était dense, sentant un millier d'odeurs différente à la fois, et surtout bruyante. La seconde chose à laquelle fut confronté le garçon, c'était l'argent! Les seules possessions du jeune garçon étaient bien maigres: sa dague, ses vêtements et une boucle d'oreille qui avait appartenue à sa défunte mère. Cependant l'estomac étant le plus important chez un garçon de 12 ans, Nelaroim n'hesita pas longtemps lorsqu'un boulanger lui proposa de lui échanger une miche d'un bon pain aux blés contre sa boucle. Après ce frugale repas, il comprit vite que son prochain repas allait lui poser quelques problèmes. Notre jeune garçon à l'air si innocent s'initia alors au vol à la tire. Un rapide coup d'oeil aux bourses des grandes personnes lui permit de constater que le traditionnel lacet de cuir amaknéen qui retenait les bourses n'était pas très solide. C'est ainsi que Nelaroim devint un filou comme il y'en a tant dans les endroits fortement peuplé. Son air innocent de gamin de 12 ans suffisant largement à éviter les ennuis en cas d'échec. Cette nouvelle vie n'était pas pour déplaire à Nelaroim, et le vol lui apparaissait comme un jeu, comme à l'époque ou il concevait ses pièges, un jeu très excitant, où il devint bientot un des maîtres reconnus par bon nombre de ses petits collégues. Il serait trop long de conter ses exploits, sauf un, une chaude journée d'été qui allait marquer un tournant dans la vie de notre jeune voleur.

Il était 14h passée, et il faisait chaud sur la Place Marchande d'Amakna. Les marchands qui haranguaient la foule étaient en sueurs, et nombre d'aventuriers avaient enlever leurs armures qu'elle soit de cuir ou de métal. Nelaroim marchait tranquillement en remontant la sinueuse allée qui menait droit à la Place du Village. Du haut de ses 14 ans, il regardait avec un sourire espiègle les gens qui le croisaient, les mains dans les poches; il cherchait une proie! Et l'homme en cape noire (à croire qu'il ne ressentait pas la chaleur) qui marchait à deux pas devant lui semblait être une cible de choix, la bosse formée au niveau de sa hanche droite le confirmait. Avec une habitude de professionnel, Nelaroim s'approcha doucement vers l'individu, le garçon jubila intérieurement et se voyait déjà repartir la poche remplie de kamas. La dague sortie, Nelaroim esquissa le geste qu'il avait tant de fois exécuté, et sectionna les cordons de la bourse de l'inconnu tout en lui donnant un léger coup d'épaule pour le tromper. Nelaroim allongea le pas pour passer rapidement devant sa pauvre victime, mais cette dernière fut plus rapide que lui, lui saisissant la main, elle siffla:
"- Misérable gamin, tu crois que je ne t'avais pas vu me sssuivre?? Tu oses me voler ? Moi, le Maître du temple Sssram?! Haha ta ssstupidité a causé ta perte", et sur ces parole l'homme dégaina sa propre dague! En Amakna le vol est sévérement puni et les Srams ne passent pas pour des tendres.
La cervelle de Nelaroim, fonctionna très vite et sa langue encore plus:

"- Non bien sur que non Grand Maître, je ne voulais pas vous voler, loin de moi pareil idée!, s'exclama Nelaroim
- Ah oui ? Alors dis moi que fais tu avec ma bourssse dans la main ? demanda calmement le vieux Sram
-Je voulais simplement vous la rendre, expliqua très vite Nelaroim, elle est tombé de votre ceinture et...
-Sssottises, coupa le Sram, tu me prend pour un idiot en plus ? Tu vas connaitre la douleur!
-Non Grand Maître en fait, je voulais juste...je voulais... je voulais vous aborder, et je n'ai pas trouver d'autre manière pour attirer votre attention, bafouilla péniblement Nelaroim
-Et que me veux-tu morveux ? demanda le vieillard, d'un ton méprisant.
-Et bien, ce que je veux, c'est...c'est entrer à votre service! dit subitement Nelaroim
- Mon ssservice ? me ssservir de larbin? je n'ai que faire d'un larbin...
-Non non pas ça, je veux devenir un Sram, comme vous, vous êtes mon idole", s'écria Nelaroim au désespoir, et qui sentait la peur monté en lui.

Le vénérable Sram se tut, observant Nelaroim, oui se dit-il, il pourrait peut-être faire l'affaire, les dernières recrues ne sont pas très douées, peut être que lui...
"-Hmpf c'est d'accord, mais il faudra que tu fasssses 2 choses pour cela, commença-t-il.
-Tout ce que vous voulez Grand Maître, dit Nelaroim en s'inclinant dans un ultime geste de flatterie.
-D'abord...tu vas me rendre ma bourssse jeune crétin, après tu iras au Temple Sssram à la tombée de la nuit! Là nous verrons sssi tu es digne de porter la marque de Sssram!"

Et le Grand Maître s'éloigna. Nelaroim n'en revenait pas. Il n'avait pas vraiment conscience de ce que ses paroles impliquaient mais pour la première fois de sa vie depuis longtemps, il avait un but, ou du moins quelque chose qui rendait sa vie beaucoup plus excitante. Le coeur encore battant, Nelaroim s'imagina alors ce qui allait lui arriver! En tout cas une chose était sûre, jamais Nelaroim n'avait attendu la nuit avec autant d'impatience!



HRP: la suite bientôt peut être

GENIAL, Tu peux faire la suite

Le soleil finissait sa lente descente vers l'horizon et le ciel d'Amakna se teintait d'une couleur bleu melée d'un rose envoûtant. Les marchands conluaient leurs dernières transactions, les artisans claquaient leurs volets et les badauds se dirigeaient lentement vers les tavernes. Nelaroim se faufilait rapidement au sein de la populace et allait d'un pas rapide vers la sortie du village, en direction de l'ouest, vers le temple Sram. Après une petite marche d'une dizaine de minutes, il arriva en vue d'un sinistre bâtiment pyramidal autour duquel voletait une nuée de corbacs. Ces volatiles au plumage noir étaient connus pour porter malheur à quiconque croisait leur regard de jais.

Nelaroim s'arrêta devant la grande porte en bois, dans un instant d'hésitation. Assailli par une foule de questions il ressentait une peur melée d'appréhension face à ce que certains appelaient le "Temple du Meurtre". Il poussa la porte branlante et eu la surprise de voir qu'elle ne grinçait absolument pas. Ne lui laissant pas le temps de s'emerveiller devant les merveilles des portes millénaires, un individu vétu de loques, mais qu'une paire de dagues serties de pierreries démentaient l'accosta.

-Tu dois être une des recrues de ce vieux renard de Rigal n'est ce pas ? Suis moi, tu es en retard.

Et celui-ci s'engouffra dans un escalier dissimulé dans l'ombre que Nelaroim n'avait même pas soupçonné. S'empressant de suivre son mystérieux guide, le garçon mesurait les conséquences des propos de l'inconnu. Ainsi il n'était pas seul ? Evidemment non idiot, pensa Nelaroim, à peine arrivé et tu te prend déjà pour le centre du monde. L'escalier déboucha finalement sur une salle à peine mieux éclairée que le hall d'entrée. Le long des murs s'entassaient divers babioles, cercueils (vides ?), armes ébréchées, poutchs en lambeaux et d'autres choses que Nelaroim n'aurait pas su nommer. Le Grand Maître Sram,au milieu de la pièce entourée de 3 adolescents, se retourna vers les intrus.

-Aaaaah mais voilà notre dernière recrue et pas des moindres! La fine fleur de la canaille d'Amakna, ironisa le vieux Sram. Bien maintenant que nous sssommes au complet je vais pouvoir donner les inssstructions. Vous avez tout les 4 choisis peu ou prou la Voie de Sram, celle du Ssseigneur de l'Ombre! Vous serez placé sous la responsabilité de Renal Sangtyr, adepte du Dieu Malfaisant depuis déjà un certain nombre d'année et présentement nommé garde chiourme, ha ha ha.
-Vous m'honorez vénérable Grand Maître, murmura le sus-nommé dans une inclination du buste.
-Ha cesse de te moquer misérable et assumes tes nouvelles responsabilités, ces crétins me fatiguent déjà, s'exclama Rigal en s'en allant d'un pas traînant.
-Bien, murmura Renal se tournant vers les recrues, maintenant que ce vieux renard est parti nous allons pouvoir commencer. Suivez moi je vais vous montrer l'endroit où vous dormirez et soignerez vos blessures, ajouta-t-il sarcastique.

Et le Sram descendit prestement un autre escalier situé dans un recoin sombre de la pièce qui se dirigeait vers une aile du bâtiment. Les néophytes ne se firent pas prier pour suivre Renal, dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à un piège d'arakne. Ils arrivèrent dans une pièce à peine mieux éclairée où se trouvait des lits poussiéreux et quelques bouts de chandelles à moitié consumées. L'ameublement était simple, devant chaque lit se trouvait un grande coffre cadenassé où chaque recrue pouvait déposer ses effets personnels et autres objets de valeurs leur expliqua leur mentor. A tout cela s'ajoutait un grand tapis rouge mangé par les mites et des tentures disparates accrochées au mur d'où semblait provenir une odeur de moisissure.

-Votre entraînement commencera demain matin à l'aube, clama le Sram. Je vous conseille donc de prendre du repos.
-Comment saurons-nous que c'est l'aube, objecta un des garçons, il n'y a pas de fenêtre.
-Très juste, répliqua Renal, tu vois cet objet au mur, fit-il en désignant un étrange mécanisme dans le fond du dortoir, quand la grande aiguille pointera vers le bas, ça signifiera qu'il faudra vous depêcher de me rejoindre dans la salle d'entraînement.

Et il disparu ni plus ni moins dans l'ombre laissant les adolescents en proie à mille et une interrogations. Nelaroim regardait avec une certaine nervosité ses compagnons de fortune. Le premier était grand et plutôt maigre, et dont les cheveux graisseux tombaient devant les yeux. Le second, qui semblait le connaître, était tout aussi sec mais bien plus petit et non moins sale. Le dernier tranchait nettement dans leur groupe, avec ses airs importants et ses vêtements sinon luxueux mais néanmoins propres et bien tissés. Chacun regardait l'autre ne sachant trop quoi faire. N'y tenant plus, Nelaroim s'installa sur le lit le plus proche et prit la parole, hésitant:
-Et bien moi c'est Nelaroim et vous ?


HRP: Et voilà, après une longue pause, j'ai décidé de reprendre mon RP que je pense enrichir un peu plus régulièrement. Je suis ouvert à toute les critiques (mais pas sur ce topic hein fenestio.... ). En plus comme j'ai l'air d'être bien motivé pour en faire pas mal je songe carrément à faire un plan (parce que jusque là je fais de l'impro en quelques sortes) histoire de bien structurer tout ça On verra bien.

Les 3 adolescents le regardèrent, surpris qu'il ait rompu le silence qui s'était installé.
-Moi c'est Malcat, répondit le grand tout sec, et lui c'est Serimaj en désignant son comparse. Tous se tourrnèrent alors vers le dernier néophyte qui ne s'était pas encore présenté.
-Je m'appelle Kalcian, fils de Belcian, marchand pour le Roi Allister, dit il d'un ton pompeux.
-Tu es déjà marchand du roi ? demanda candidement Semiraj
-Non idiot c'est mon père qui l'est, rétorqua Kalcian
Un autre silence commençait à s'installer que Nelaroim prit la parole
-On ferait mieux de choisir chacun un lit et on pourra alors se raconter d'où on vient.


C'est ainsi que Nelaroim apprit que Malcat, agé de 17 ans, venait de la cité Rouge de Brâkmar dont il s'était enfui après avoir été surpris en train de voler. Les Brâkmariens punissent le vol sans aucune distinction concernant l'âge des malfrats en leur coupant une main. Il avait rencontré Serimaj en Amakna il y a quelques mois. Lui disait avoir 13 ans et venir d'Astrub, la cité mercenaire où il avait voulu rejoindre la Confrérie des Sérianes mais sans succès au regard de sa constitution jugée trop faiblarde. Tout deux avaient été abandonné dès la naissance dans des circonstances mystérieuses. Quant à Kalcian, il se borna à dire que Sram lui était apparu en songes et qu'il était promis à une destinée exceptionnelle. il précisa qu'il avait 16 ans malgré son apparence pour le moins juvénile. Nelaroim raconta brièvement son histoire omettant toutefois de de dire qu'il était responsable de la mort de son propre père.

Le silence se réinstallant ils prirent la décision tacitement, d'aller se coucher en prévision de la journée de demain. Et c'est bercé de la respiration régulière de ses compagnons que Nelaroim s'endormit.


Nelaroim se réveilla en sursaut au bout de quelques heures, un bruit assourdissant lui vrillant les tympans et qui semblait provenir de l'étrange machine désignée par Renal hier soir.
-Mais comment on arrête ce truc ?? cria Semiraj complétement paniqué.
-Appuie sur le bouton derrière, lui ordonna Kalcian toujours allongé.
-Mais quel bouton ? Je ne vois rien!
-Incapable, marmonna Kalcian qui se leva et marcha d'un pas traînant vers la machine. Il la retourna et activa ce qui ressemblait à une sorte de bosse sur l'arrière. Il s'agit d'une horloge, expliqua-t-il, ça donne l'heure et ça sonne pour être réveillé à l'heure que l'on a choisi.
-Une horloge ? C'est pas un truc de Xélor ça ? questionna Malcat.
-Si, mais c'est juste une machine, toute le monde en utilise de nos jours répliqua Kalcian.
-Moi je n'en ai jamais eu, dit au passage Nelaroim
-Moi non plus, dirent en choeur les deux réfugiés.

Kalcian murmura quelque chose qui pouvait ressembler à "paysans bouseux" mais les autres n'en tinrent pas compte. Ils se dépechèrent de s'habiller pour se rendre dans la salle d'entrainement d'hier. Là, Renal les attendait, debout au milieu de la salle.

-Vous voilà, bon nous allons tout de suite commencé...
-On ne mange pas d'abord ? demanda le plus jeune de la bande.
Renal tourna sa tête subitement vers lui, d'un air à mi-chemin entre l'amusement et la colère. Puis il annonça:
-Votre nourriture, vous la trouverez par vous-même plus tard quand j'en aurais fini avec vous. Silence parmi le quatuor: la journée promettait d'être rude. Renal poursuiva:
-On va commencer par le commencement, qui est Sram et qu'est ce qu'un bon disciple de Sram. Je vous ferais grâce de toute l'histoire concernant notre mal aimé Dieu, on a une bibliothèque très bien fournie pour ça. Sram est le Dieu de l'Ombre, de la Sournoiserie. Il est méprisé et craint par presque tout le monde. Il ne se manifeste que très rarement, et ne vient pratiquement jamais en aide à ses disciples contrairement aux autres dieux. Ses dons sont puissants mais exigent un lourd tribut. Le Disciple de Sram est un mélange subtil de traîtrise, perfidie et fourberie. Pour être accepté par Sram il vous faudra vous comporter toujours selon ces principes.

Renal marqua une pause, alors que les 4 adolescents étaient suspendus à ses lèvres.

-Hmpf, nous allons tout de suite passer à la partie pratique, reprit Renal. Vous allez donc partir du temple tout à l'heure et commencer par vous trouver à manger. C'est un objectif clair et vital. Vous vous débrouillez comme vous voulez, mais ce soir en rentrant je veux que vous ayez eu vos 3 repas de la journée. Si ce n'est pas le cas...et bien votre estomac vous infligera de lui-même la punition je pense. Un sourire cruel apparaissant sur le visage de Renal.

Nouveau départ


Lamenoir arriva fourbu de son long voyage en terre amaknéene. Après plusieurs jours de marches, le Sram se tenait devant la sombre silhouette du Temple Sram. Toujours aussi sombre, pensa Lamenoir. Celui-ci se remit en marche, pulvérisant un Corbac d'un geste devenu machinal avec les années. La porte du Hall émit un grincement sinistre comme Lamenoir entrait dans la vaste salle d'entrée. Rien n'avait changé ici, l'atmosphère était toujours aussi sombre et menaçante et les ombres créée par les rares moignons de chandelles dansaient leur éternelles gigue de la mort sur des pans de tentures poussiéreuses.

Lamenoir s'avança d'un pas sur vers le vieux Maître Rigal Main Crochue.

-L'heure est venue pour moi, Grand Maître. Je suis arrivé au bout de mon voyage.

Le vieux Sram le dévisagea un instant avant de lui désigner l'escalier qui descendait dans les profondeurs de la terre.

-Tu connais le chemin, Lamenoir. Inutile de perdre du temps en palabres inutiles, tu as pris ta décision, je le vois.

Lame marqua un instant d'hésitation, surpris, une émotion qu'il n'avait plus ressenti depuis des années. Puis il se rendit dans un recoin sombre du Hall et s'enfonça dans les sous sols. Il arriva à un premier niveau: la salle d'entraînement. C'est la que les recrues étaient formées à la dur aux techniques de combats Srams à grand renforts de mise en situation réelles douloureuses, les Dopeuls n'étant pas très cléments à l'égard de plus faibles qu'eux. De vagues souvenirs firent leurs apparitions dans l'esprit de Lame mais il les chassa bien vite; le passé n'a plus d'importance. Il reprit sa descente dans un autre escalier beaucoup moins fréquenté, l'épaisseur des toiles d'arakne en témoigne. Celui-ci déboucha dans une vaste salle aux proportions pour le moins surprenante pour quelque chose d'aussi profondément enfoui.

-Le Sanctuaire, murmura Lamenoir, là où tout commença. Tout aspirant qui cherche à rejoindre l'Ombre de Sram doit passer par ce Sanctuaire pour y être juger apte et recevoir la bénédiction de Sram. C'est aussi là que les Srams désirant prendre leur "retraite" doivent se rendre pour quitter Sram en bons termes, le Dieu Ailé pouvant être parfois assez susceptible. C'est précisément ce pourquoi Lame était ici, pour cesser d'être un Sram. Il avait longuement réfléchi au Rituel et connaissait chaque terme, chaque étape, chaque geste.

Lamenoir commença par retirer ses vêtements et ses pièces d'équipements, dégrafant sa cape en fourrure de Fuji Givrefoux, déposant son casque, débouclant sa ceinture, retirant ses multiples anneaux pour se retrouver dans son plus simple appareil, comme au premier jour: une vieille cape pourrie et un capuchon noir troué. Le Sram sourit intérieurement: qu'elle était loin cette époque ! Il se sentit comme libéré d'un poids, une sensation incroyable de liberté le saisit, mais la vue de la statue de son dieu tutélaire le ramena brusquement à la réalité. Le Rituel exige que le Sram désirant quitter l'Ombre, se doit de payer une sorte de taxe avec son bien le plus précieux spirituellement: en l'occurence ses dagues. Lamenoir dégaina donc avec la nonchalance de ceux qui ont pratiqué ce geste des centaines de fois, ses bonnes vieilles Dagues Eudins. Il en avait percé des choses avec ces outils de mort absolue: des ventres aussi bien que des bourses. Il les connaissait par coeur, du fait qu'il les avait créée lui même: depuis leur point d'équilibre jusqu'à la moindre petite rayure sur leurs lames. Puis il les déposa dans la large coupe aux pieds de la statue en s'agenouillant et commença le Rituel:

-Sram, je me présente devant Toi afin de payer ma dette envers Toi. Tes Pouvoirs je te les rend car je n'en veux plus. Accepte mon bien le plus précieux en gage de ma bonne volonté. Que les Ténébres se retirent et que Ton Ombre me quitte.

Un moment de silence suivit les paroles de Lamenoir bientôt rompu par une voix rauque et assourdissante:

"Le Rituel a été accompli. Le contrat est rempli. Tes pouvoirs te sont repris"

La coupe s'illumina d'une lumière intense bleutée, puis surgit de nulle part une forme nuageuse qui pris la forme d'une figure grimaçante.

"Longue aura été la route Lamenoir. Tu as bien servi ton Dieu. Sache que dorénavant nous sommes quitte et que tu pars avec le bénédiction de ton Dieu"

-Je pars avec la bénédiction de Sram, répondit Lamenoir, conformément au Rituel. La forme eut un ricanement puis disparu aussi soudainement qu'elle était apparu. Lame resta plusieurs minutes sans bouger et respirant à peine. Puis brutalement il projeta sa main en avant pour lancer une Sournoiserie. Rien. Le Rituel avait fonctionné il n'avait pas rêvé. Quand il eut soudain un vertige. Il vit son reflet dans un bouclier en métal qui trainait accroché sur un mur. Il s'y attendait mais le choc n'en fut pas moins violent. Le visage de squelette grimaçant qui avait inspiré la peur à tant de personne avait disparu laissant place à un visage que les années n'avaient pas épargné.

Lame se secoua les épaules comme pour se réveiller et entreprit de ramasser son équipement avant de remonter à la surface, vers le ciel. Il marcha plusieurs kilomètres avant de s'arrêter. Il respira longuement l'air frais de la montagne des Craqueleurs et regarda l'aube pointée. Une partie de sa vie s'achevait, mais une autre commençait à peine !

HRP: Voilà je vous ai concocté ce petit RP (un peu à l'arrache j'ai fait ça en direct je l'avoue) pour vous annoncer que j'ai pris la décision d'arrêter mon Sram et ce de manière définitive. Il continuera à servir pour les métiers en revanche. J'ai d'ores et déjà commencer à vendre ses pièces d'équipements.

Mais mon aventure sur Dofus continue ! Je compte d'abord monter quelques métiers (bijoutier et cordonnier surtout) puis reprendre mon Enutrof. Certains diront que je me la joue kiki. Ils auront à moitié raison. J'avais déjà plusieurs fois penser à tout arrêter pour faire un nouveau perso ou reprendre mon Enu et c'est le fait de voir kiki tout arrêter qui m'a motivé. Donc vous voilà prévenu les coupains !